Conclusion de nos TPE

     En conclusion, l'hypnose peut être, dans certains cas, considérée comme un anesthésiant. En effet, l'hypnose répond au triple-objectif de l'anesthésie.

     L'objectif premier d'une anesthésie générale lors d'un opération est la diminution, voire la suppression, du ressenti de la douleur. Lors d'une anesthésie générale chimique, cet objectif est permis par l’administration d'analgésiques. La morphine est l'analgésique le plus usité. Ils agissent en fixant sur les récepteurs de la douleur nociceptive afin de bloquer le message de douleur. Sous hypnose, le patient ne ressent plus la douleur ; ou plus exactement, il la gère autrement. En effet, le cortex cingulaire antérieur, zone du cerveau, voit son activité changée. Cette zone du cerveau signale notamment à l'individu l'inconfort du à la douleur. La diminution de l'activité cérébrale au niveau du précuneus et du cortex cingulaire postérieur engendre la diminution de la perception de soi par rapport à l'environnement. Elle bloque également l'unification des différentes composantes de la douleur.

     Le deuxième objectif d'une anesthésie générale est l'induction du patient. Lors d'une anesthésie générale chimique, cet objectif est permis par l'administration d'hypnotiques. Le principal hypnotique utilisé est le nitrazépam. Ils se fixent sur les récepteurs GABA, qui entraînent ainsi d'autres modifications et permet la diminution, voire la suppression, de l'envoi des messages nerveux vers la formation réticulée, zone du cerveau responsable de l'éveil en cas de messages de douleurs reçus. Sous hypnose, l'induction est permis par la modification du rythme cérébral. En effet, le cerveau d'un individu travaille au rythme des ondes beta qui correspondent à un plein éveil. Le cerveau d'un individu sous hypnose travaille au rythme des ondes alpha, voire theta en cas d'hypnose profonde. Ces rythmes sont caractérisés par un individu allongé, au repos et détendu.

     Le dernier objectif de l'anesthésie est le relâchement musculaire, obligatoire pour certaines opérations. Lors d'une anesthésie chimique, les curares permettent de répondre à cet objectif. Ils se fixent sur les récepteurs nicotiniques à la place de l'acétylcholine qui est la molécule responsable de la contraction musculaire. Ainsi, la contraction musculaire n'est plus possible. Sous hypnose, le rythme des ondes alpha permet également le relâchement musculaire.

     L'hypnose répond donc au triple-objectif de l'anesthésie générale. Cependant, lors de messages de douleur trop importants, l'hypnose se « déconnecte » de l'hypnose. Elle ne peut donc pas être utilisée pour des opérations trop lourdes. L'hypnose est donc une l'alternative à l'anesthésie générale chimique en cas d'allergies ou pour de petites opérations telles que le canal carpien.