III Avantages et inconvénients
Soignant
Patient
Hypnose :
Avantages
Hypnose :
Inconvéniants
Anesthésie
Chimique :
Avantages
Anesthésie
Chimique :
Inconvéniants
L'hypnose permet le développement des capacités d’observations du soignant
Si le soignant est dans de mauvaises conditions (fatigué par exemple), s'il manque de confiance en lui ou s'il manque d'expérience, il pourrait avoir des difficultés à hypnotiser le patient.
Avant l'opération :
Avec l'hypnose le patient est dans des conditions confortables, il est donc plus stable, se sent plus respecté et moins anxieux.. De plus, l'hypnose permet une stabilité hémodynamique (stabilité du flux sanguin) et n'oblige pas à une prémédication.
Pendant l'opération :
Il est observé une diminution des complications chez un patient anesthésié par hypnose.
De plus, si l'hypnose ne marche pas, il est toujours possible de repasser par une anesthésie chimique.
Après l'opération :
Le patient peut boire et s'alimenter sans délai.
L'hypnose provoque chez le patient une diminution des douleurs, des nausées, des vomissements, de la fatigue, elle aide à une récupération accélérée, donc une plus petite durée d’hospitalisation (des fois le patient n'a pas besoin de passer par une salle de réveil) et une reprise précoce des activités socioprofessionnelles. Il est souvent dit des patients qu'ils ressentent une très faible fatigue.
Le patient ressort avec une certaine fierté et le vécu d'une expérience agréable dûe à une participation active à l'intervention, en effet cette technique laisse la conscience aux patients et leur attention est focalisée sur quelque chose de positif, l'opération est donc vécue comme un moment agréable.
De plus, il est observé que le patient opéré par hypnose consommera moins de médicaments.
Enfin il est remarqué sur les patients opérés par hypnose, une cicatrisation plus rapide.
Le patient doit adhérer à l'hypnose et être motivé.
L'hypnose ne marche pas si les souvenirs que le soignant veut remémorer au patient sont trop lointains ou trop imprécis.
De plus, il est impossible d'hypnotiser quelqu'un de sourd puisque l'hypnose passe par la communication orale.
Il est aussi très rares, ou très dangereux, d'hypnotiser quelqu'un souffrant de troubles du comportement ou de problèmes psychiatriques.
L'anesthésie prévient la douleur par l'utilisation d'antalgiques, et permet de sédater le malade (pour éviter toute mémorisation) à l'aide d'hypnotiques et dans certains cas, relâcher l'ensemble de ses muscles à l'aide de curares. Elle permet également un contrôle continu des grandes fonctions vitales.
Le patient n'a aucun souvenir de l'opération. Et après l'opération, l'anesthésie peut réduire ou supprimer la douleur.
Avant l'opération :
L'anesthésie chimique incite au patient la peur, la solitude (le patient est parfois contraint d'attendre dans le couloir, il ressent un sentiment d'abandon), l'insécurité, une transe négative (immobilité, indifférence du chirurgien, fixité du regard…)
Pendant l'opération :
Ce stress provoque sur le patient des conséquences psychosomatiques (manifestation d'un trouble psychique), sur le système nerveux et sur le système endocrinien (ensemble des organes) par exemple la sudation, la modification du tonus musculaire, tachycardie (rythme cardiaque élevé), la tachypnée (Ventilation pulmonaire accélérée), et de l’'HTA (Hypertension artérielle). Cela provoque des conséquences sur le rétablissement physique et émotionnel postopératoire. Il est noté un nombre plus important de complications pour les personnes âgées.
Des anesthésiants comme le fentanyl, alfentanil, sufentanil et rémifentanil sont tolérés sur le plan cardiaque, cependant ils induisent une dépression respiratoire qui requiert une prise en charge spécifique. Les injections dans la peau ou dans un muscle fessier demanderont 20min pour agir. Les anesthésiants opiacés (morphine ou codéine et ses dérivés), qui sont réservés au douleurs importantes, sont employés en injections, PCA (c'est le patient qui s’auto-administre l'anesthésie à l’aide d’une pompe programmable, par voie intraveineuse ou sous-cutanée, souvent utilisé pour les douleurs cancéreuses), par timbres transdermiques (diffusion de l'anesthésie à travers la peau, par le sang ou dans la lymphe (liquide circulant dans les vaisseaux lymphatiques)) ou par comprimés. Certaines personnes présentent des effets latéraux à leur prise : nausées, vomissements, constipation et vertiges; des doses trop importantes peuvent provoquer des problèmes respiratoires et de l'hypotension. Il existe un risque d'allergie, qui peut provoquer des manifestations d'anticorps allant de simples rougeurs au collapsus (Absence d'adaptation entre le contenant et le contenu vasculaire) ou un arrêt cardiaque.
Après l'opération :
L'anesthésie chimique peut provoquer aussi (d'un cas sur 10 à 1 cas sur 100) : des maux de gorge, nausées, vomissements, baisse de tension, vertiges, vision trouble, maux de tête, frissons, démangeaisons. Mais des patients se sont aussi plaints de douleurs musculaires et articulaires, hématomes douloureux au site de l’injection, et confusions… En règle générale, ces désagréments ne durent pas très longtemps et disparaissent spontanément. Il y a un délai nécessaire avant de pouvoir boire ou manger, car il existe un risque de passage de liquides ou d'aliments dans les voies respiratoires. Les substances anesthésiantes ne cessent pas d'agir spontanément, et pendant cette période la conscience peut modifier la respiration.